Après la bienvenue du Président de l’Association Marocaine de Gemmologie et Bijouterie Azedinne Mestari, la conférence fut ouverte par un brillant discours de S.A.R. le Prince Jean de Luxembourg, Président d’honneur de la Guilde du Diamant et des Pierres Précieuses d’Anvers.
Yves Mauritz PDG de la revue « Le Bijoutier » donna un exposé sur la situation économique du secteur de la bijouterie en France mais aussi en Europe. Des chiffres qui font réfléchir sur l’avenir de l’Europe en tant que marché du diamant et de la bijouterie.
Le Vice-président de la Guilde et Président de l’Institut de Gemmologie de l’HRD donna un aperçu des atouts d’Anvers et des services offerts par l’HRD au secteur. Thomas Morel directeur de la DTC International montra l’importance de la promotion pour notre secteur souvent trop conservateur. Les spots de promotion de la DTC évoquent l’émotion, la passion que provoque le diamant et qui sont bénéficiaires pour tout le secteur. La stratégie de la DTC vers les nouveaux marchés ainsi qu’un aperçu du négoce international fut brillamment exposé.
« Le marché international du diamant » sous ce texte assez vague Marc Goldstein journaliste et consultant en diamant donna un exposé sur la stratégie de la De Beers vu sous un angle imprévu.Pourquoi la De Beers a t elle choisi pour l’intégration verticale des « sight holders »? quels sont les motifs du fameux « fournisseur de choix » tant controversé ?
La réponse est que la De Beers a dû rentrer dans le marché boursier, elle doit donc devenir rentable. Fini la position dominante qui lui permettait une politique paternelle de contrôle des fluctuations des prix et l’investissements de millions de dollars dans promotions du diamant taillé. La De Beers suite à l’apparition de nouveaux acteurs tels que Rio Tinto, BHP, Alrosa et bien d’autres n’a « plus que » 50% de la production mondiale, pour cette raison les clients de la DTC sont obligés d’investir eux aussi dans la promotion.
Dr Jef Van Royen scientifique au centre de recherche du diamant de l’HRD donna un exposé sur les diamants de synthèses qui ont fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. La situation est préoccupante mais pas alarmante car le problème est sous contrôle, la détection est assez facile, les laboratoires de certification sont à la hauteur des synthèses et manipulations.
Le Président de l’Association Française de Gemmologie (AFG) nous emmena dans les mines d’émeraudes d’Afghanistan et de Colombie, le long chemin que parcourt cette pierre précieuse de la mine au bijou et surtout la vocation de devenir bijoutier. Le département certificat de l’HRD donna un survol du département, le directeur de la qualité de production, Peter Brogmans souligna l’importance de l’anonymat de l’expertise (surtout après le scandale du GIA dont il eut la délicatesse de ne pas parler) lors de la certification du diamant. L’HRD étant aussi le seul laboratoire ayant obtenu la certification ISO.
L’Institut de Gemmologie de l’HRD donna un exposé fort intéressant sur les dernières manipulations des pierres précieuses. Détection des émeraudes imbibée à l’huile, aux produits opticon et traitement des rubis et saphirs à hautes températures. Sujet important pour les grossistes et détaillants qui doivent être au courant des nouveaux produits qui apparaissent sur le marché.
La jeune association Des Diamants de Couleurs NCDIA fut présentée par la dynamique Sandra Arslanian, une association de 3 firmes qui évolua rapidement en une bonne vingtaine s’occupant de la promotion des diamants de couleur naturelle, rare et recherchée.
La nouvelle conservatrice du musée du diamant d’Anvers Liene Geeraerts traça l’histoire de l’acheminement du diamant de l’Inde vers le Bassin Méditerranéen vers l’Europe et finalement vers Bruges et Anvers.
La journée fut clôturée par une présentation du service de promotion de bijoux des Indes, une présentation dynamique pour leur salon de la bijouterie de Mumbay.
Un dîner de gala clôtura cette journée mémorable dans un cadre de mille et une nuit où les participants purent admirer des bijoux artisanaux tels que des ceintures en or serties de pierres précieuses et de nouvelles créations, colliers, boucles d’oreilles, bagues et pendentifs en or blanc et jaune avec diamants et pierres précieuses.
Le lendemain fut consacré à la sécurité du bijoutier et de son personnel lors de vol et d’agression. G.Atlan et F.Rouseau avaient déjà fait une présentation la veille sur le sujet. La matinée se termina par du travail de laboratoire au microscope, la détection des synthèses à l’aide d’appareils développés par l’HRD.
Conclusion : Une conférence réussie aussi bien au point de vue de la promotion d’Anvers que pour l’Institut de Gemmologie de l’HRD. C’est une formule « win-win », car les participants locaux ont aussi la possibilité de rencontrer des négociants anversois, tout comme les PME anversoises recoivent la possibilité d’établir de nouveaux contacts sur des nouveaux marchés. La réaction des participants négociants des pays du Maghreb, d’Italy, de France et du Proche Orient ainsi que de la délégation anversoise a été « encore svp ».
Une journée exceptionnelle qui cadre parfaitement dans le cycle des Conférences Européennes des Pierres Précieuses organise depuis 1985 par la Guilde du Diamant et des Pierres Précieuses d’Anvers.
Eddy Vleeschdrager